top of page
Notre démarche 

Nous sommes quatre étudiantes et deux étudiants du Master Communication, Médias et Industries Créatives de Sciences Po, à Paris. 

Dans le cadre du cours de sciences sociales Cartographie des controverses (imaginé par Bruno Latour) portant sur l’étude des sciences et des technologies, nous avons mené une enquête entre octobre 2020 et mai 2021 sur le sujet de l’écriture inclusive. 

 

        Notre but est la compréhension de ce sujet et l’articulation entre savoirs spécialisés, et personnes investies dans la controverse autour de l’écriture inclusive. Notre travail final se veut être une restitution de cette démarche, un état des lieux des différentes pratiques de l’écriture inclusive ainsi que des démonstrations d’autorité et des prises de positions qu’elles entraînent, de manière objective.

    L’un des enjeux de cette restitution a été de faire des choix à l’écrit. Comment va-t-on écrire ? Cette question, aussi simple d’apparence soit-elle, était au cœur même de notre sujet et souligne d’autant plus sa complexité. 

 

       Pour ne pas compromettre notre posture objective et pour ne pas troubler le message de notre controverse nous avons fait le choix de ne pas utiliser systématiquement des formes d’écriture inclusive. L’écriture inclusive et le langage neutre, selon les pratiques, sont présents dans notre site internet en cohérence avec le sens et le fond de nos propos, principalement en exemple. Lors de nos entretiens , nous avons fait le choix d'adopter les pratiques des personnes concernées. 

 

    Notre titre et son sous-titre animé sont pensés et conçus pour montrer l’étendue et la complexité de ce sujet car ils évoquent la multiplicité des dénominations et l’absence de stabilisation. Les titres de nos parties sont rédigés sous forme interrogative pour insister sur l’incertitude qui subsiste encore autour des enjeux de notre sujet. C’est autour de cette incertitude et de cette absence de stabilisation des pratiques et des usages que se noue la controverse.

Protocole d'enquête
Protocole d'enquête

Nous avons concentré nos recherches sur l’étude de la littérature scientifique disponible autour de notre sujet et notamment dans les disciplines suivantes : linguistique, psycholinguistique, grammaire, typographie, sociologie, histoire, didactique de la langue, littérature, droit, communication, philosophie. 

Parcourir notre bibliographie

 

    Nous avons également réalisé une veille active des médias traditionnels et des réseaux sociaux, notamment en intégrant des groupes privés sur Facebook tels que “taglinclusive” (460 membres) et “Non à l’imposition de l’écriture inclusive !” (2200 membres) 

Grâce à cette veille, nous avons diversifié nos sources en sortant du cadre académique pour comprendre comment se jouait la controverse du point de vue médiatique et politique. 

 

           Pour approfondir des thématiques précises et pour mieux comprendre le positionnement des acteurs de la controverse nous avons réalisé une série d’entretiens avec, par ordre chronologique : 

Raphaël Haddad, fondateur et directeur associé de l'agence de communication Mots-Clés, docteur en sciences de l'information et de la communication et spécialiste en analyse de discours. 

Daniel Elmiger, docteur en linguistique et professeur à l’Université de Genève en Suisse et à l'origine de nombreux articles de recherche sur notre sujet. 

Danielle Omer, spécialiste en didactique de la langue en français langue étrangère et elle est actuellement collaboratrice scientifique au sein du Centre de recherche en éducation du Mans. 

Alpheratz, enseignanx-cherchaire* en linguistique sur le genre neutre à Sorbonne Université. Al est an romanciær et se définit comme personne non binaire.

François Rastier, sémanticien, docteur en linguistique, et directeur de recherche émérite au CNRS.

Tristan Bartolini,  designer graphique diplômé de la HEAD à Genève. Dans le cadre de son projet de diplôme, il a travaillé sur une systématique typographique inclusif appelée « L’inclusifve ».

Caroline Dath°Camille Circlude, enseignant* à l’école de recherche graphique de Bruxelles, designer graphique et membre de la collective franco-belge Bye Bye Binary.

Hélène Paumier, professeure de lettres au lycée, femme politique élue troisième adjointe à l'éducation à Poitiers, et membre du collectif Lettres Vives.

Danièle Manesse, professeure émérite de sciences du langage à l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle, chercheuse à l’Institut National de Recherche Pédagogique (INRP) et membre du laboratoire Didactique des langues, des textes et des cultures (DILTEC).

 

En raison du contexte sanitaire, tous les entretiens ont été menés en visioconférence sur Zoom — à l’exception de celui avec Raphaël Haddad. 

Chaque entretien a été retranscrit par l’équipe puis relu et édité par la personne concernée. La publication et l’utilisation du contenu de ces entretiens dans le cadre de notre enquête sont soumises à leur accord préalable. 

Site web

Nous avons, avec les outils qui étaient à notre disposition, cherché à retranscrire l’essence de la controverse grâce à la scénographie web. 

     Pour cela, nous avons choisi de jouer à la fois avec les mots et la typographie pour l’introduction dans le site tout en veillant à garder l’objectivité indispensable à notre travail. Ainsi, nous avons repris les codes genrés en jouant avec l’utilisation et la symbolique des couleurs. Le violet et le dégradé sont alors justifiés par la jonction entre le bleu, couleur traditionnellement associée au masculin, et le rose, couleur traditionnellement associée au féminin. D'ailleurs, il n’est pas anodin, et nous en avons conscience, de retrouver ces couleurs, avec d’autres significations, dans les symboliques féministes, queer et trans.

Les dégradés illustrent l’évolution des représentations des genres, dans la langue comme dans la société. Le spectre des couleurs apparaît alors aussi multiple que celui de la notion de genre. 

Ce site est le fruit d’un travail collectif de la part de notre équipe : chaque membre s'est investi dans sa conception et sa réalisation.

 

NB : Ce travail n’a pour ambition ni d’être exhaustif ni d’être interprété comme une prise de position particulière sur le sujet donné. Les débats autour de l’écriture inclusive ont rencontré de forts échos médiatiques lors des derniers mois de notre enquête. Nous publions notre travail le 17 mai 2020, bien conscients que la discussion autour de l’écriture inclusive est amenée à continuer et à évoluer.

Pour en savoir plus sur l’équipe qui a réalisé cette enquête 


Vous pouvez aussi nous écrire directement à l’adresse suivante : enquete.ecritureinclusive@gmail.com 

Site web
Contact
bottom of page